Ici une invitation au voyage
Le 6 janvier dernier j’ai été invité par Robert Martin pour une interview à une radio locale héraultaise : Radio Pays d’Hérault. Il m’a indiqué que le programme auquel je prendrai part s’appelle « Vivre ici ». Plutôt loquace quand, me concernant, je vis surtout ailleurs !
Il n’en reste pas moins vrai que je suis d’ici. Héraultais, biterrois même, depuis un 15 février 1983. Mais je dirais qu’au long de ces 39 années j’ai su varier les plaisirs en goûtant à diverses cultures. J’ai même fantasmé et revendiqué des appartenances à l’une ou à l’autre. Latine bien sûr. Une mère, petite fille de révolutionnaire du nord de l’Espagne. Un père, petit petit fils piémontais. Et désormais, une espèce de fantasme d’appartenance à une autre culture latine… celle d’Amérique du Sud !
Mais d’ailleurs est ce qu’on appartient à une culture ? Je ne le vois pas ainsi mais le débat serait un peu long…Le plus sûr, c’est que je suis du sud ! Alors oui je n’hésite pas à répondre favorablement à la gentille invitation de RPH FM, pour parler de voyages… dans « Vivre ici » !
Cette interview m’a donné l’opportunité pour la première fois de parler du nom. De parler du mot. Le mot « Soliderrance » ! Et dans l’émotion et le vif du direct (!!) j’en ai oublié l’essentiel : il ne vient pas de moi ! Soliderrance est beaucoup trop beau pour venir de moi !
Ce mot si poétique ne peut venir que d’une personne sensible. Sensible à l’art (il l’est d’ailleurs, artiste). Sensible à l’autre, à nous et à notre Humanité. Et puis, sensible au partage, à la découverte, à valoriser le moment, l’ici et maintenant.
Cette personne c’est mon père. « Soliderrance » c’est lui ! Soliderrance c’est la traduction de la fabuleuse intention d’un néo-retraité : mettre son temps et son énergie à disposition d’un projet qui lui permettra de partager son amour pour l’Afrique. La noire, la profonde, la belle, l’authentique… Afrique. Beau, authentique, profond. Lui quoi.
Et moi ? Un errant solidaire c’est ce que je suis. Tente, d’être ! Aspire à être !
L’errance n’est-elle pas le paroxysme de la liberté ? Avancer au gré des envies, des rencontres, sans but précis si ce n’est celui de vivre ici (tiens !) et maintenant ? Et à défaut d’être libéral, je suis un libertaire, citoyen du monde estampillé d’une culture du sud. Alors l’errance…l’évidence !
Solidaire ? en quoi ? avec qui ? comment ? Pas si facile de faire preuve de solidarité aujourd’hui. Moi je crois que la solidarité c’est un geste, une intention, ou même juste une considération. La solidarité c’est savoir tendre la main. C’est être conscient de ce qu’on a, ce qu’on peut donner, ce qu’on peut partager. Sans forcément l’anticiper, la prévoir, l’envisager.
La solidarité est subjective, non normée. Ni quantifiée, ni quantifiable. Mais au vu de l’état de notre civilisation, être solidaire entre nous, Humain, est devenu, objectivement une nécessité. Objectivement une urgence. Objectivement un défi. Et objectivement… une responsabilité pour certains, envers d’autres !
Et donc je fais du mieux que je peux pour incarner cette errance solidaire, qui fait tant écho en moi.
Là une interview qui me donne l’occasion d’expliquer en quoi Soliderrance est une agence de voyages solidaires et régénératifs?
« Des voyages solidaires et régénératifs ? Ça veut dire quoi ? Le tourisme, ce n’est pas très écolo ! Pourquoi la Colombie ? C’est quoi le concept ? On dort où ? Présentez-nous une des destinations et les activités auxquelles pourront prendre part les voyageurs ». Autant de thèmes que mon interviewer du jour me propose de développer avec curiosité, considération et amabilité.
Ces voyages sont solidaires car en voyageant chez les hôtes et familles sélectionnés par Soliderrance, vous leur générez un revenu additionnel qui leur assure la permanence de leur activité principale : prendre soin de la Terre et des Gens pour une vie durable et en paix !
Ces voyages sont régénératifs car le mode de vie même de ces hôtes est régénératif ! Ce mode de vie répond à une question fondamentale : comment assurer la permanence (et non l’extinction ou dégradation) de mon territoire, de mon entourage et de mes descendances. Aujourd’hui, au vu de l’état de notre planète, il ne s’agit plus d’impacter le moins possible mais au contraire de la ramener (notre planète) à « un état antérieur jugé supérieur », définition de régénérer ! Et il en va de même pour l’état de notre santé physique, émotionnelle et spirituelle…
Je suis tout à fait conscient de l’impact des vols transatlantiques sur notre environnement et suis heureux de pouvoir compenser le CO2 généré par l’activité de l’agence de voyage en contribuant au projet d’une association biterroise (« vivre ici » comme dirait l’autre !) qui consiste à créer un Oasis à Béziers.
La Colombie est le pays où j’ai vécu trois ans lors de ma dernière expérience professionnelle et c’est de là que j’ai décidé de changer de vie pour voyager. J’y suis retourné début 2021 pour aller à la rencontre de vos hôtes.
Soliderrance c’est une invitation à voyager et à s’immerger chez des familles qui prennent soin de leur environnement, de leur communauté et de leurs… visiteurs ! L’intention est de créer des conditions de partage entre hôtes et voyageurs. L’expérience va dans les deux sens. Les hôtes sont choisis car ils ont l’intention d’ouvrir leur quotidien et de partager leurs histoires et connaissances. Les voyageurs auront l’intention d’apprendre, de découvrir et de partager des moments de vie quotidienne. Le temps de leur séjour ils expérimenteront un mode de vie qui assure la permanence du territoire qu’ils visitent. J’imagine qu’ils apporteront leur petite graine.
Je vous encourage à prendre connaissance du catalogue des destinations en Colombie et de vous laisser guider par vos sensibilités. Par votre cœur, surtout !
Car notre chemin, le vrai, n’est autre que celui de notre cœur…
Tellement envie de vous faire voyager.
Adrien